Après vous avoir présenté une interview d’un étudiant Français à Wiesbaden, nous voici cette fois-ci avec Guillaume, qui a pour sa part choisi la capitale allemande. Un entretien enrichissant traitant de la vie Berlinoise.

Quelles furent tes motivations pour partir ?

Après deux ans d’études à Lyon, j’avais envie de voir autre chose. Je voulais découvrir un autre système d’enseignement, évoluer au sein d’une autre culture (bien que la culture allemande ne soit pas fondamentalement différente de la nôtre).

Soyons franc : trouver un emploi n’est pas chose aisée de nos jours ; une expérience à l’étranger validant l’acquisition de la langue fut pour moi un “plus” indéniable dans mon envie de m’exiler.

Pourquoi as-tu choisi d’étudier en Allemagne ?

Originaire d’Alsace mes liens avec ce pays ont depuis toujours été très étroits. Tout naturellement l’Allemand fut ma deuxième langue d’études, mais la maîtriser ne peut se faire qu’en habitant sur place.

Berlin est une ville en plein renouveau ; j’ai ainsi souhaité assister à cette renaissance de mes propres yeux.

Comment as-tu vécu ton arrivée ?

Plutôt bien, il faisait beau 🙂 J’ai immédiatement intégré ma chambre en résidence étudiante. Un numéro parmi tant d’autres ; il y en avait 600 et pas une personne à l’horizon.

A ce moment-là, je me suis quand même demandé ce que je faisais là !

As-tu eu du mal à trouver un logement ?

La faculté berlinoise s’est occupée de tout. C’est elle qui m’a trouvé une chambre en résidence (Studenten Wohnheim) qui était située dans le quartier de Biesdorf, dans l’Est de Berlin.

Il faut noter que les loyers à Berlin sont beaucoup moins élevés que dans d’autres grandes villes du pays et capitales européennes.

Tu as pu facilement te faire des amis ?

Durant mon semestre je n’ai pas été amené à connaître beaucoup d’Allemands. Il est bien difficile de s’intégrer à un groupe de “locaux” en venant de l’étranger. Même les rencontres lors de soirées ne se sont pas concrétisées par un début d’amitié.

Néanmoins j’ai rencontré beaucoup de gens d’autres pays et habitant dans la résidence. Ce furent eux mes amis, venant principalement d’Europe (Espagne, Finlande, Belgique, Italie, Pologne….). Il faut dire que les soirées Erasmus rapprochent considérablement les gens !!

Comment se passe la rentrée dans une nouvelle faculté ?

J’étais à la FHTW de Berlin (Fachhochschule für Technik und Wirtschaft). Le personnel fut admirable et nous a encadré du début à la fin. Avec une attention toute particulière en début de séjour avec visite de la ville en bus, sortie à l’opéra et fête de Noël.

Qu’est-ce qui t’a changé dans l’université de Berlin (FHTW) ?

La difficulté de s’intégrer aux étudiants dont la moyenne d’âge était sensiblement plus élevée que celle des Erasmus. Egalement le professionnalisme du personnel administratif.

Tout est fait pour nous simplifier la vie. Enfin, les cours étaient à la carte : il était possible de choisir les matières et le jour où on souhaitait assister aux cours.

As-tu consulté un classement pour connaître la réputation de la FHTW?

Je n’ai pas consulté de classement mais j’ai discuté avec les “anciens” de l’école partis également dans cette fac, pour en connaître sa réputation.

Quel type de cours as-tu suivi ?

J’ai principalement suivi des cours concernant la finance et le management, et tout en allemand. Attention, parler allemand ne signifie pas comprendre les cours.

Les professeurs n’ont pas, eux, d’attentions particulières concernant les élèves étrangers si ce n’est des examens un peu plus “légers”. C’était à nous de faire le nécessaire pour ne pas décrocher.

Parle-nous un peu de Berlin et des Berlinois ?

Le climat de Berlin n’est pas des plus attirants. Entre septembre et février, il y a alternance de soleil et de nuages. Ces derniers étant les plus présents il est conseillé de bien se vêtir ! L’hiver, sans être qualifié de rude, n’est pas des plus cléments.

Même lorsque le soleil brille, le vent nous rappelle à l’ordre et ne nous autorise aucun écart vestimentaire !

Le respect des règles de la part des Allemands est un quotidien. Par exemple, vous serez surpris de voir les voitures laisser traverser les piétons, qu’il y ait un passage ou pas et quelle que soit la couleur du feu.

Le rythme de vie est différent de celui de la France. Une journée de travail commence tôt pour finir tôt. Les pauses de midi sont réduites au minimum. Les magasins et entreprises restent ouverts en continu. On ne peut pas en dire autant des administrations et des organismes sociaux qui non seulement ne sont pas ouverts tous les jours mais qui en plus proposent des horaires d’ouverture limités et contraignants.

Le système de transport à Berlin est bien développé : on peut y trouver des bus, des S-Bahn (mix entre train et métro), des tramways dans l’Est de la ville et des métros dans l’Ouest. Vers minuit, tous ces modes de transports s’arrêtent sauf les tramways qui fonctionnent 24h/24h. Cela est également le cas pour les S-Bahn le week-end. Les taxis sont présents en nombre dans toute la ville.

Il faut remarquer que Berlin est une des dernières villes en Europe où la mouvance Punk existe toujours. Se déplaçant en bandes de 10 à 50 personnes ils ne créent pas de problèmes, importunant juste un peu les gens pour demander un peu de monnaie, rien de plus.

Aux antipodes se trouvent les skinheads. Nettement moins avenants, ils se déplacent également en groupes mais d’un nombre réduit. Ils ne sont à aborder sous aucun prétexte. Certaines connaissances en ont fait la désagréable expérience.

Il est à souligner qu’il existe toujours une différence de mentalité entre les Berlinois de l’Est et ceux de l’Ouest. Ils se côtoient mais ne se mélangent pas toujours. Il est dit qu’un Berlinois né à l’Est ne vivra jamais à l’Ouest et inversement. Si cela peut paraître exagéré, la presse et la publicité font toujours mention de ces différences.

Enfin, la période de décembre est propice aux marchés de noël. Il y en a plusieurs dans la ville, du plus typique au plus “moderne” avec manèges de foire et barbe à papa.

Quel plat recommandes-tu ?

Pas vraiment de spécialité, l’Allemagne n’est pas réputée pour sa culture culinaire. Je fais pourtant une exception pour les Knoedel : ces fameuses boules de pommes-de-terre râpées cuites dans l’eau, bien pâteuses et bourratives, mais délicieuses avec une viande en sauce. Quand j’y pense, j’y retournerais juste pour ça…!!

Un plat également très courant et typique de Berlin est la Currywurst. Pas besoin de faire de dessin, c’est une saucisse avec une sauce au curry. Les nourritures turques et chinoises sont aussi très répandues, vu l’importance de ces deux communautés dans la ville.

Le truc à faire à Berlin ?

La fête !!!

Merci à Guillaume, pour toute question, vous pouvez lui poster des commentaires et nous lui ferons suivre.

2 questions :

  1. jusselme
    Postée le 08/08/2016
    • Jerome
      Postée le 09/08/2016

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